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Les girouettes

par Nadine de Trans en Provence 29 Septembre 2010, 22:00 Architecture - Patrimoine

 

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Girouette coq sur le clocher aux tuiles vernissées de l'église Saint-Michel de Trigance dans le Haut-Var (Photo Nadine)

 

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Girouette coq sur le clocher de l'église de Castellane dans les Alpes-de-Haute-Provence (Photo Nadine)

 

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 Girouette fanion sur le campanile du clocher de l'église fortifiée Saint Joseph du Muy

(Photo Nadine)

 

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Girouette fanion sur le campanile du clocher de l'église Saint-Victor de Trans en Provence (Photo Nadine)

 

Girouette-Ampus.jpg

 

Girouette sur le toit d'une maison à Ampus

(Photo de Rosette d'Ampus du Blog Le Toupin)

 

Il existe des girouettes très anciennes. Les girouettes sont apparues au IXe siècle sur les églises. Au Moyen-Âge, elles sont l'emblème du pouvoir et un attribut noble sur les châteaux, elles se présentent sous la forme de fanions carrés ou de drapeaux. Le nombre et la disposition des pointes qui les ornent constituent un code qui indique la position sociale de celui qui les possède. C'est ainsi que les nobles ont des fanions avec des pointes ou bien des motifs évidés et aussi parfois des armoiries. Par contre, les chevaliers ont une seule flèche avec différents empennages... Puis elles se multiplient sur les beffrois (un beffroi est un ouvrage de charpente destiné à supporter et à permettre de faire mouvoir des cloches), sous le nom de "panonceau". A la Renaissance, on voit apparaître des dragons, chimères et autres monstres sur les châteaux et les trourelles. A l'abolition des privilèges (dans la nuit du 4 août 1789, l'assemblée nationale constituante proclame la fin du régime féodal et de ses privilèges) est promulgué le droit pour tout citoyen de possèder une girouette. Les girouettes se mettent alors à faire partie du paysage. Chacun veut en orner sa maison, indiquer son métier, son rang dans la société, ses goûts, ses craintes. Par exemple, le laboureur et son attelage, le chasseur et son chien, le vendangeur et son panier, la gabare du marinier ou le cheval et la calèche...

 Mais les girouettes étaient aussi placées à des fins protectrices ou conjuratoires, le vent puissant faisant naître dans l'imagination populaire des légendes entretenues par tradition orale. Les girouettes ont bien sûr un rôle fonctionnel : nous faire connaitre la variation des vents. Elles sont aussi des enseignes, avertissant le voyageur qui les découvrait de loin, de la profession de l'occupant de la maison. Ainsi, un cheval cabré indiquait un relais, un boeuf montrait la maison d'un éleveur, un moulin celle d'un meunier... Les girouettes étaient en tôle ou en fer blanc, aujourd'hui elles sont en cuivre ou en zinc et sont souvent simples, parfois naïves. Mais elles peuvent être beaucoup plus raffinées et délicatement découpées pour faire les contours d'un personnage, les ailes d'un moulin ou les détails méticuleux d'une scène de vie et manifestent de cette façon l'adresse de l'artisan. Les girouettes qui représentent un coq sont les plus répandues (on pouvait voir des girouettes coq au sommet des clochers aux alentours du VIIe siècle). Pourquoi le coq ? Parce qu'il représente le passage des ténèbres à la lumière.

 

Source : D'après les sites : girouette.com et 1001.girouettes et objets de vent en Europe.

Pour en savoir plus sur les girouettes, je vous conseille d'aller voir :

http://1001.girouettes.pagesperso-orange.fr/

 

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